Accéder au contenu principal

Juillet, le mois des critiques

Un petit retour sur les nouvelles que l'on a publiées, cela fait toujours plaisir. Pour l'instant, les bloggeurs ne sont pas encore saisis de tous les recueils, l'anthologie Ex Machina d'Elenya éditions est la plus critiquée. Est-ce parce que le steampunk touche une communauté de passionnés ou grâce au travail de communication de la maison d'édition ? Sans doute un peu des deux.

La revue Gandhar n°4 où ma dernière nouvelle a été publiée fait également l'objet d'une critique sur Yozone, mais la publication est récente, il y en aura sans doute d'autres les prochaines mois (sur ActuSF, Noosfere ou Bifrost, qui sait ?).

Les lecteurs ont globalement aimé, voire beaucoup aimé, ce qui fait plaisir à lire. Cela m'encourage pour la suite. Créer son univers, trouver son lectorat, n'est-ce pas le but de tout écrivain ?


Avis sur "Le fabuleux royaume du prêtre Jean"
Une nouvelle à une époque antique avec du steampunk mêlant la quête d'un royaume aux légendes de cette période. Une histoire intrigante, originale, un brin philosophique.

Une histoire très surprenante où on apprend que ce qu'on cherche n'est pas forcément conforme à l'image qu'on en a et qu'on peut tomber dessus là où on ne l'aurait pas cru.




Mélangez la religion chrétienne, les mythes aztèques, la culture africaine et ses paysages (surtout égyptiens), l'esclavage (surtout le commerce triangulaire) avec un soupçon de steampunk uchronique à vapeur, vous obtiendrez ce « joyeux » bazar de nouvelle. La galère d'un missionnaire en quête d'Eldorado paradisiaque où les codes sont inversés, Aztèques marchands et pourvoyeurs, Africains seigneurs et rois du monde. Retournement terrifiant qui fait réfléchir. Prouesse historique d'une grande inventivité.




Avis sur "Albert Cohen contre les méchants Qlipoths” 
"Albert Cohen contre les méchants Qlipoths" met en avant un pauvre vieux qui veut en finir une bonne fois pour toutes. La corde au cou, il est dérangé dans son cérémonial. Soit-disant qu’il serait quelqu’un d’important, que la survie de la Terre reposerait sur son existence. Au cœur d’une guerre entre les serviteurs du bien et du mal, lui qui cherche à se suicider est obligé de fuir pour ne pas être assassiné. La situation s’avère pour le moins cocasse !

Danny Mienski, dont l’orthographe diffère entre le sommaire et la nouvelle, nous livre de beaux moments de bravoure. C’est mouvementé et amusant à plus d’une reprise, mais le thème n’est qu’effleuré.



Toutes les avis sont "positifs" au sens que la critique est toujours bonne à prendre. Je m'intéresse aussi à la façon dont l'auteur résume l'histoire. Ce qu'on croit avoir réussi, et même ce qu'on croit avoir "dit" au travers de son histoire, n'est pas toujours ce qu'on croit, il y a le texte et la réception du texte par les lecteurs. C'est ce que signifie la phrase "c'est subjectif", car c'est nécessairement subjectif : le texte est une matière flottante entre deux sujets, l'auteur et le lecteur, et c'est le lecteur qui lui donne sa forme finale, dans son imaginaire, avec le sens que les mots ont pour lui, par rapport à son vécu, à ses références culturelles.

C'est pour cela qu'il me semble intéressant de lire également les autres critiques de l'auteur : pour voir son degré de "séverité" dans les avis, ses thèmes de prédilection...

Vous avez donc toute votre place, si vous tenez un également un blog ou si vous avez un compte facebook, pour donner votre avis de lecteur sur l'une des mes nouvelles. Je me ferai un plaisir de partager un lien vers votre page.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Eloge du vouvoiement

Ringard, le vouvoiement ? Le "vous" serait-il condamné à disparaître, comme le panda et l'éléphant d'Afrique ? Reconnaissons-le, le vouvoiement impose d'office une distance, une division des espèces. Il rappelle l'aristocratie, la relation de maître à serviteur. On ne veut plus vouvoyer car on ne veut plus de cette forme d'autorité, des relations à sens unique. On veut communiquer d'égale à égale entre deux amis potentiels, tu1 et tu2. Tu=tu Le tutoiement systématique, la féminisation des mots et le mariage gay sont les trois symboles du changement de paradigme qui s'opère sous nos yeux. Exit la société patriarcale et bienvenu dans le village planétaire. Celui où le personnel côtoie le privé. Où l'intime se donne à voir sur les réseaux sociaux. Les relations sont horizontales, la pyramide sociale a été remplacée par un monde plat. C'est plus simple, c'est plus sympathique, c'est plus rapide aussi. Mais n'a-t-on

Pour écrire, il me faut un plan

Pour écrire, il me faut un plan. Un squelette. Une espèce de filet tendu entre deux moments de l'histoire. Le début et la fin. Mais le début de l'histoire n'est pas nécessairement le début dans la chronologie. la fin n'est pas la fin de tout, le héros ne meurt pas obligatoirement, le monde ne s'effondre pas. Il y a même des fins ouvertes à d'autres possibles. Mais en attendant l'histoire est terminée, l'intrigue, le sujet initial a été développé jusqu'à ses ultimes conséquences, le démon de Maxwell est content. Tout est rentré dans l'ordre, non pas "tout finit bien", mais tout est à présent ordonné, à sa place. Tout est clair, lisible : le puzzle est terminé. Le héros peut pleurer ou se réjouir. La vérité qui vaut à la page 305 du roman est donnée comme la déclaration finale, la vérité ultime sur ce qui est conté, le secret des secrets. Imaginez une histoire qui commence par la révélation d'un secret. Il faudra bien évidemment montr

Retour sur l'atelier d'écriture de Guérande

Cela s'est déroulé 9 février dernier. L'atelier d'écriture s'est rempli très vite. Nous étions au complet, avec dix participants, pour la plupart aguerris, habités des ateliers d'écriture proposés par la médiathèque Samuel Beckett de Guérande. Ces ateliers, animés par des auteurs, ont la particularité de proposer à la fois des cycles complets, par exemple sur l'écriture d'une nouvelle, et des ateliers d'écriture ponctuels autour de jeux d'écriture. On s'y amuse, on s'étonne des histoires qu'on parvient à créer et on apprend à faire connaissance l'espace d'une journée. C'est ce type d'atelier que j'ai animé. C'est ainsi que j'ai découvert l'écriture de Maryvonne, de Joëlle, de Christian, de Marc, d'Hélène, de Catherine, de Jeanine, d'Helena, de Béatrice et de Monique. Je les remercie pour leurs belles productions, leurs idées de lecture ou d'ateliers. Je reviendrai à Guérande avec plai