Non, désolé, le bar est fermé...
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Tableau de Christine Morin |
Le gérant de l'Union nous avait laissé les clefs. Le bar s'était transformé en galerie d'art, avec de grandes toiles blanches et noires pour cacher le comptoir, des tableaux accrochés aux murs, des socles pour les sculptures... Il y avait aussi des tables, pour Béatrice Nourry et moi-même. Tables carrées ou tables rondes, elles étaient habituellement utilisées pour manger un bout ou boire un coup. Elles étaient transformées en table de libraires pour présenter nos livres et ceux des Romanciers nantais.
De l'autre côté de la rue, chez H.A. Immobilier, étaient installés Blandine Magneau, une sculpteuse de bijoux dont je vous invite à découvrir et à aimer sa page facebook, et Paquito, un photographe spécialiste du noir (il utilise jusqu'à neuf types de noirs différents quand les imprimantes classiques n'en utilisent que deux ou trois). Un peu plus loin, c'était ma collègue des RN, Sophie Vuillemin, qui vendait ses livres comme au restaurant A boire et à manger. Comme il était resté ouvert pour l'occasion, nous nous y sommes retrouvés entre artistes de tout bord, c'était très sympathique !
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Sculpture de Catherine Jouan |
Grâce à l'aide de JM Pen, le secrétaire des Romanciers nantais (et auteur lui-même), nous avons dressé une grande banderole dehors. Béatrice a eu l'idée d'épingler des affiches dans un arbre et de disposer une table à l'extérieur. Nous étions fin prêts pour recevoir le monde, la foule, l'univers !
Et le monde, il y a en a eu. La foule était un peu timide le vendredi, puis elle a pris de l'assurance le samedi après-midi avant de venir par groupes entiers le dimanche. Evidemment, la plupart des personnes ne venaient pas pour moi. Certains mêmes venaient pour tout autre chose...
Non, désolé, le bar est fermé.
Cela a provoqué des rencontres inattendues. Entre ceux qui venaient pour boire un coup et qui repartaient avec un livre, et ceux qui venaient se promener en famille et qui retrouvaient des artistes qu'ils avaient vu en galerie, il y avait à chaque fois son lot de surprises, de découvertes, voire de déception pour certains : non, je n'écris pas (pour l'instant) de polars historiques, ni de livres sur l'économie.

J'ai eu ma peur de la journée pendant que j'écrivais une dédicace. Un homme est revenu avec mon livre et l'a jeté sur la table. Déjà lu ? Choqué par ce qu'il avait lu ? Puis je ne me souvenais que c'était sa femme qui l'avait acheté. Il m'explique qu'elle en avait pris deux par erreur, il m'en rapportait un exemplaire. C'était gentil de sa part. Heureusement, car je n'avais pas prévu de service après-vente.
J'ai dû partir dimanche en milieu d'après-midi. J'étais un peu déçu car il y avait de plus en plus de monde et j'avais fini par prendre goût par ces rencontres inopinées, ces quiproquos et ces multiples attentes qui permet de s'apercevoir qu'un livre n'est jamais une évidence (ça vaut tout et ça ne vaut rien ! pour reprendre l'expression de Christine Morin), et que pour développer le goût de la lecture, il peut être utile de faire faire venir des auteurs dans les restaurants et les brasseries...
Après les romans de gare, les romans de bars ?
Mes prochains rendez-vous : le Salon du livre de Drefféac (44) et une rencontre-dédicace avec deux autres auteurs de l'imaginaire, Vanessa Terral et Camille Lonfure, à la librairie l'Odyssée à Vallet (44).
En attendant, je remercie mes nouveaux lecteurs, qui ont déjà dû commencer à lire Les Temps maudits. Alors, pourquoi pas vous ?
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