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Retour sur la balade des ateliers de Chantenay

Non, désolé, le bar est fermé...

Tableau de Christine Morin
C'était le weekend dernier, lors de la 17e balade des ateliers du quartier Chantenay, à Nantes, organisé par les artistes locaux et l'association des Romanciers nantais. J'étais installé à la brasserie l'Union, en face de la mairie, en compagnie de Christine Morin, une célèbre artiste-peintre, de Catherine Jouan, une sculpteuse qui nous a intrigué avec son travail sur des os, et ma collègue Béatrice Nourry, dont son livre Le courage de Marie a été édité par France Loisirs dans le cadre du concours Nouvelles Plumes.

Le gérant de l'Union nous avait laissé les clefs. Le bar s'était transformé en galerie d'art, avec de grandes toiles blanches et noires pour cacher le comptoir, des tableaux accrochés aux murs, des socles pour les sculptures... Il y avait aussi des tables, pour Béatrice Nourry et moi-même. Tables carrées ou tables rondes, elles étaient habituellement utilisées pour manger un bout ou boire un coup. Elles étaient transformées en table de libraires pour présenter nos livres et ceux des Romanciers nantais.




De l'autre côté de la rue, chez H.A. Immobilier, étaient installés Blandine Magneau, une sculpteuse de bijoux dont je vous invite à découvrir et à aimer sa page facebook, et Paquito, un photographe spécialiste du noir (il utilise jusqu'à neuf types de noirs différents quand les imprimantes classiques n'en utilisent que deux ou trois). Un peu plus loin, c'était ma collègue des RN, Sophie Vuillemin, qui vendait ses livres  comme  au restaurant A boire et à manger. Comme il était resté ouvert pour l'occasion, nous nous y sommes retrouvés entre artistes de tout bord, c'était très sympathique !
Sculpture de Catherine Jouan

Grâce à l'aide de JM Pen, le secrétaire des Romanciers nantais (et auteur lui-même), nous avons dressé une grande banderole dehors. Béatrice a eu l'idée d'épingler des affiches dans un arbre et de disposer une table à l'extérieur. Nous étions fin prêts pour recevoir le monde, la foule, l'univers !

Et le monde, il y a en a eu. La foule était un peu timide le vendredi, puis elle a pris de l'assurance le samedi après-midi avant de venir par groupes entiers le dimanche. Evidemment, la plupart des personnes ne venaient pas pour moi. Certains mêmes venaient pour tout autre chose...

Non, désolé, le bar est fermé.
Cela a provoqué des rencontres inattendues. Entre ceux qui venaient pour boire un coup et qui repartaient avec un livre, et ceux qui venaient se promener en famille et qui retrouvaient des artistes qu'ils avaient vu en galerie, il y avait à chaque fois son lot de surprises, de découvertes, voire de déception pour certains : non, je n'écris pas (pour l'instant) de polars historiques, ni de livres sur l'économie.

C'était drôle, également, ces personnes à qui l'on voudrait présenter son dernier bébé, Les Temps maudits, et qui vous conseillent plutôt de lire La Montagne de l'âme de l'auteur chinois Gao Xingjian ou de vous inscrire à une séance de "constellation familiale". Il y a même eu deux personnes qui ont réussi à analyser ma psychologie et le message de mon livre sans même l'avoir lu. Balaise !

J'ai eu ma peur de la journée pendant que j'écrivais une dédicace. Un homme est revenu avec mon livre et l'a jeté sur la table. Déjà lu ? Choqué par ce qu'il avait lu ? Puis je ne me souvenais que c'était sa femme qui l'avait acheté. Il m'explique qu'elle en avait pris deux par erreur, il m'en rapportait un exemplaire. C'était gentil de sa part. Heureusement, car je n'avais pas prévu de service après-vente.

J'ai dû partir dimanche en milieu d'après-midi. J'étais un peu déçu car il y avait de plus en plus de monde et j'avais fini par prendre goût par ces rencontres inopinées, ces quiproquos et ces multiples attentes qui permet de s'apercevoir qu'un livre n'est jamais une évidence (ça vaut tout et ça ne vaut rien ! pour reprendre l'expression de Christine Morin), et que pour développer le goût de la lecture, il peut être utile de faire faire venir des auteurs dans les restaurants et les brasseries...

Après les romans de gare, les romans de bars ?

Mes prochains rendez-vous : le Salon du livre de Drefféac (44) et une rencontre-dédicace avec deux autres auteurs de l'imaginaire, Vanessa Terral et Camille Lonfure, à la librairie l'Odyssée à Vallet (44).

En attendant, je remercie mes nouveaux lecteurs, qui ont déjà dû commencer à lire Les Temps maudits. Alors, pourquoi pas vous ?

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