11ème nouvelle lauréate en deux ans et demi et 10ème nouvelle publiée dans une anthologie. Cette fois-ci, ce n'est pas un éditeur mais une revue qui avait lancé l'appel à textes. Il s'agit de la revue Gandahar, dont c'est le quatrième numéro. Elle est présidée par Jean-Pierre Fontana, ce qui n'est pas un petit nom de la science-fiction (bel exemple de litote). Jean-Pierre Andrevon et Philippe Caza sont ses présidents d'honneur - et quel honneur !
Le thème de ce numéro (et celui du concours de nouvelles) était "Le Juif errant", un thème pas spécialement SF puisqu'il reprend une légende du moyen âge et qu'il a été traité par de nombreux écrivains classiques, comme Apollinaire et Eugène Sue. Pas facile donc ! Mais quand c'est facile, ce n'est pas drôle, alors j'ai fait quelques recherches sur les légendes hébraïques, cabalistiques... et j'ai trouvé quelque chose de peu connu, qui se prête bien à une histoire fantastique ou de science-fiction.
Restait à trouver l'angle d'approche, qui est toujours quelque chose de très important pour moi : quel sera le point de vue du narrateur ? Qui parle ? Quelle est sa personnalité ? Que sait-il sur ce qui va se passer ? A quel temps écrire ? J'ai trouvé le personnage du viellard cynique, désabusé, à tendance suicidaire, embarqué dans une histoire qui ne le laissera pas souffler, avec de l'action, des armes à feu et des méchants :) Tout cela est très second degré et c'est surtout l'humour qui prime.
En tout cas, l'équipe de Gandahar a tenu à me souligner que mon texte avait été sélectionné "à l'unanimité" par les membres du jury, ce qui fait plaisir et m'encourage vraiment pour la suite. Ils disent d'ailleurs dans leur texte de présentation sur leur site :
"Viennent ensuite des nouvelles, classique pour celle d'Apollinaire, beaucoup moins pour celle de Danny Mienski, par exemple."
Dans un concours de nouvelles ou dans un appel à textes, c'est en effet l'originalité qui s'impose, le but étant de renouveler le thème imposé par le concours, d'offrir quelque chose de nouveau aux lecteurs...
C'est pour cela que j'aime participer aux concours de nouvelles et lire les textes issus de ces recueils : c'est un terrain d'expérimentation, les auteurs lancent des idées, s'essaient à de nouveaux traitements, pour le meilleur ou pour le pire, mais on trouve de véritables pépites qui restent longtemps dans la mémoire... ou dans le coeur.
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